Doux dément
Le personnage de ce nouveau roman de Gilles Archambault s'appelle « Gilles Archambault ». Auteur de livres intitulés Une suprême discrétion, Les Pins parasols ou Un après-midi de septembre, ce Gilles Archambault fictif a quatre-vingts ans et est veuf depuis quelques années. Malgré la présence de son fils et de quelques vieux amis, la solitude et la mémoire sont devenues son lot quotidien, il n'a plus de vaines espérances, et il n'oublie jamais que le temps va bientôt lui manquer. Mais voici qu'apparaît Anouk. Elle a trente-cinq ans de moins que lui, elle est vive, passionnée, assoiffée d'amour ; bref, elle est la vie même. Il sait qu'elle n'est pas pour lui, et elle le sait aussi. Roman de la mélancolie et de la désillusion, de l'amour impossible et du désir fou, tableau d'un esprit et d'un coeur à la fois tendres et écorchés, ce livre ne dépaysera pas les lecteurs déjà familiers de l'oeuvre de Gilles Archambault, qui y retrouveront cette voix émue, un peu brisée, et ce regard ironique et compatissant qui lui appartiennent en propre. Mais ils y découvriront en même temps une facette inattendue de son art de romancier, ne serait-ce que dans la manière dont il y fait s'entrecroiser au point de se confondre l'autobiographie et la fiction, le récit amoureux et la méditation sur l'écriture. Rarement oeuvre de maturité aura été si audacieuse et surprenante.
Les libraires vous invitent à consulter
Gilles Archambault : Douceurs et clapotis
Par Philippe Fortin publié le 19 octobre 2020
À une époque où tout un chacun est la plupart du temps porté à se mettre en scène, en valeur ou en selle, il est parfois bon de faire un pas de côté pour laisser passer la parade. Fort de plus d’un demi-siècle de présence littéraire, Gilles Archambault a vu beaucoup d’encre couler sur les plumes, les siennes comme celles des autres drôles d’oiseaux que sont les écrivains.
Lire l'articleLa persistance du désir
Par Stanley Péan publié le 7 décembre 2015
Comme tout mélomane québécois épris de radio et de notes bleues, je garde un souvenir ému de fins de soirée, voire de nuits entières, bercées par les choix musicaux et les commentaires de Gilles Archambault, qui fut pendant longtemps animateur et réalisateur d’émissions de jazz diffusées à Radio-Canada. Et comme les mélomanes les plus curieux, j’ai pris au fil des ans l’habitude de retrouver cette voix dans un tout autre contexte, celui d’une œuvre littéraire imposante et néanmoins placée sous l
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